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Peu de gens s’en aperçoivent, mais le Québec est le théâtre d’étranges phénomènes. Aux tréfonds des lacs, sur les cimes des montagnes, le long des berges du fleuve et au creux des forêts rôdent des créatures fantastiques qu’il vaut mieux éviter de croiser. Les portraits rassemblés dans ces contes vous permettront de découvrir un autre Québec. Pas celui du folklore, mais celui d’une terre barrée d’ombre et au parfum de mystère… « Selon les cultures et les époques, la figure du mal dans les différentes croyances sait toujours prendre la forme d’un ou de plusieurs animaux. Le chat, que les Égyptiens avaient en haute estime et à qui les musulmans accordent des propriétés favorables, est, dans l’imaginaire populaire du Québec, un être pourvu de pouvoirs surnaturels. L’apparition subite d’un chat, surtout s’il est noir, annonce de malheureux événements. Souvent, il précède même l’apparition de son maître, le diable. » Lu par Bryan Perro | Livre publié en 2014 | Perro Éditeur | 288 pages

La fabrication de l’aube est un récit, donc un fait vécu. À l’été 2004, Jean-François Beauchemin a vécu un événement à la fois tragique et fondateur : il est mort, puis a été de nouveau vivant. Ce livre s’est écrit presque malgré lui, mais il tenait à avoir le dernier mot sur ces événements terribles. Jamais n’aura-t-il été aussi complètement athée que maintenant, à présent que le souvenir de ce fatidique été 2004 s’évanouit peu à peu pour lui. Et pourtant, il aime comme jamais cette image du Christ, figure mythique de tous les hommes, portant une croix, tombant, puis se relevant et marchant vers une vie autre. Ce n’est pas un livre sur la maladie, la douleur, le chagrin ou la mort. C’est un livre sur la joie, l’espoir et la lumière, mais surtout, sur l’amour. | Résumé adapté de celui de l’auteur. Livre publié en 2005 | Éditions Québec Amérique | 115 pages

La Sagouine est une pièce de théâtre écrite en 1971 mettant en scène une Acadienne de 72 ans, blanchisseuse de métier, fille et femme de pêcheur, qui nous livre avec la langue rare et poétique de son pays ses réflexions sur les hauts et les bas de la vie dans son petit village acadien de Bouctouche. À travers ses monologues souvent comiques, parfois poignants, elle porte un regard avisé sur les gens de son coin de pays. Devenue au fil du temps un véritable symbole de l'identité acadienne, La Sagouine a été adaptée à la télévision de Radio-Canada en 1976 et en 2006. Pour créer ce personnage fascinant, Antonine Maillet, lauréate du prix Goncourt en 1979 pour son roman Pélagie-la-Charette, s'est inspirée de plusieurs femmes de son entourage. Viola Léger, première comédienne à avoir interprété ce personnage, l'a joué plus de 2000 fois en français et en anglais, au Canada, aux États-Unis et en Europe. Lu par Viola Léger | paru en 1974 | Éditions Leméac | 218 pages

À l’autre bout du monde, il y a Arvida. Le narrateur de ce livre est né là, dans la capitale de l’aluminium. Dans les quatre paroisses d’Arvida, le long du Saguenay, on se raconte des histoires de nuits en forêt et de matins difficiles. Des histoires de jeunes filles innocentes et de bêtes sauvages, de meurtre raté et de mutilation rituelle, de voyage vers nulle part et de maison hantée. Des histoires tantôt tristes, tantôt drôles, tantôt horribles, et souvent un peu tout ça à la fois, mémorables pour leur profonde authenticité, même si elles sont toutes à moitié fausses. Digne fils de son conteur de père, Samuel Archibald se révèle dans ces pages un émule de Cormac McCarthy obsédé par Proust, un héritier d’Anne Hébert qui a trop lu Jim Thompson et Stephen King. Lu par Gildor Roy et Samuel Archibald Publié en 2011 | Éditions Le Quartanier | 324 pages

Mai 1845, sir John Franklin part à la conquête du passage du Nord-Ouest avec assez de provisions pour survivre trois ans aux rigueurs de l’Arctique. Ses deux navires se trouvent bientôt prisonniers des glaces. Commence alors un autre voyage, au cœur de la nuit polaire et vers les profondeurs de l’être, dont le commandant Crozier rend compte dans son journal. Il se languit de la belle Sophia, restée à Londres, où les thés et les bals se succèdent en un tourbillon de mondanités. Inspiré de la dernière expédition de Franklin, ce roman brosse un tableau des lubies de la société victorienne dans une mosaïque qui mêle avec bonheur le roman au journal, l’histoire, le récit d’aventures, le traité scientifique et la recette d’un plum-pudding. Lu par Bruno Marcil et Catherine Trudeau Publié en 2008 | Éditions Alto | 344 pages

Hélène est victime de harcèlement et d’intimidation à son école. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë. Jane, le renard et moi est un récit touchant qui présente avec justesse la méchanceté que les enfants peuvent déployer les uns envers les autres. Lu par Émilie Bibeau Publié en 2012 | Éditions La Pastèque | 104 pages | Pour les 8 à 12 ans

Amos Daragon, un brillant garçon de douze ans, devient malgré lui le premier élu de la nouvelle génération des porteurs de masques. Grâce à ses pouvoirs sur les éléments et aidé de Béorf Bromanson, un jeune béorite capable de se transformer en ours, Amos parcourt les contrées étranges peuplées de créatures légendaires, à la recherche des masques de pouvoir. Lu par Bryan Perro | publié en 2003 | Perro Éditeur | 208 pages | Pour les 8 à 12 ans

Kuessipan nous fait découvrir le quotidien d’une réserve innue. Ce sont des lieux, des visages connus et aimés. Des chasseurs nomades. Des pêcheurs nostalgiques. Des portraits. Des vies autour de la baie qui reflète les choses de la Terre. Les lièvres. La banique. Les rituels. Les tambours en peau de caribou qui font danser les femmes. Des enfants qui grandissent. Des vieux qui regardent passer le temps. Des saumons à pêcher. Des épinettes. Des barrières visibles et invisibles. Des plaisirs éphémères. De l’alcool qui éclate les cervelles. Des souvenirs. Des voyages en train. Et surtout l’évidence que la vie est cet ensemble de morceaux à emboîter pour que naisse la symphonie. Lu par Marie-Ève Trudel Publié en 2011 | Éditions Mémoire d’encrier |114 pages